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Tougodo
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Tougodo
Bonjour
Colly
En préalable, un petit résumé de l’histoire de l’appareil photo au Japon.
En 1848 un bateau hollandais (seule la Hollande avait le droit de commercer avec le Japon) apporte une chambre Daguerréotype. Il semble qu’elle n’ait pas été utilisée avant 1859. A partir de cette date Bakufu, le monarque local, autorisa l’utilisation de la photographie.
Mais les procédés et les produits étant très compliqués à faire venir de l’Europe, la photographie n’évoluera que peu à peu.
En 1895 les plaques sèches permettront une pratique beaucoup plus facile de la photo, tant pour les professionnels que les amateurs.
C’est à partir de 1930 que l’industrie du pays du soleil levant s’intéresse à la photographie, d’abord doucement, puis en s’intensifiant après la deuxième guerre mondiale. Le marché mondial des appareils photographiques sera dominé par le Japon à partir du milieu des années 60.
Vous connaissez la suite.
Tougodo
En 1930 trois industriels créent une entreprise pour fabriquer des appareils dont la pellicule ne nécessite pas de chambre noire (rappelez-vous les Yen Camera). Ce sera Tougodo.
En 1937 Tougodo décida de produire un appareil classique mais très petit. Le film choisi sera le film 35 mm fendu en deux. On obtiendra un film de 17,5 mm de large sur lequel on inscrira 10 images carrées de 14 mm de largeur. Le premier film sera fourni par Gevaert (Belgique) puis par Fuji au Japon.
Mais l’expansion du Japon (Chine, Thailande, Birmanie etc.) amena les Américains à bombarder Tokyo. La branche de Tougodo qui fabrique les appareils photo est détruite. Cette fabrication ne sera reprise qu’en 1947.
Ces petites machines seront construites en grande quantité lorsque le Japon sera sous tutelle des USA. Les GI’s les ramenaient en grande quantité à leur retour au bercail comme cadeau, en tant qu’appareil photo, ou simplement comme gadget.
Le Colly … et les autres !
D’abord les mensurations. 5 cm en largeur et 3,5 cm dans les deux autres dimensions ; 37 g tout nu. Il faut compter 4 g de plus avec les deux bobines et la pellicule !
Une seule vitesse d’obturateur, l’objectif est une simple lentille convexe donnant une distance focale de 30 mm et une ouverture de f/11. Ni la vitesse d’obturateur, ni la mise au point ni l’ouverture du diaphragme ne sont réglables.
Le viseur est un simple morceau de verre ; au dos, une fenêtre rouge permet de lire le numéro imprimé sur le dos de la pellicule.
Le tout arrive quand même à faire une photo !
De nombreuses variations existent, les unes consistant simplement d’un changement de nom ou de forme, les autres d’une petite variation technique. La variante la plus courante consistant à ajouter une position « B » pour faire des photos en pose. Je ne connais personne qui ait exécuté une pose.
Le plus grand nombre de ces appareils seront sous le nom « Hit » mais on dénombre environ 400 spécimens (à la louche). Il y a certainement des collectionneurs spécialisés dans le « Hit »….
Bon dimanche
Colly
En préalable, un petit résumé de l’histoire de l’appareil photo au Japon.
En 1848 un bateau hollandais (seule la Hollande avait le droit de commercer avec le Japon) apporte une chambre Daguerréotype. Il semble qu’elle n’ait pas été utilisée avant 1859. A partir de cette date Bakufu, le monarque local, autorisa l’utilisation de la photographie.
Mais les procédés et les produits étant très compliqués à faire venir de l’Europe, la photographie n’évoluera que peu à peu.
En 1895 les plaques sèches permettront une pratique beaucoup plus facile de la photo, tant pour les professionnels que les amateurs.
C’est à partir de 1930 que l’industrie du pays du soleil levant s’intéresse à la photographie, d’abord doucement, puis en s’intensifiant après la deuxième guerre mondiale. Le marché mondial des appareils photographiques sera dominé par le Japon à partir du milieu des années 60.
Vous connaissez la suite.
Tougodo
En 1930 trois industriels créent une entreprise pour fabriquer des appareils dont la pellicule ne nécessite pas de chambre noire (rappelez-vous les Yen Camera). Ce sera Tougodo.
En 1937 Tougodo décida de produire un appareil classique mais très petit. Le film choisi sera le film 35 mm fendu en deux. On obtiendra un film de 17,5 mm de large sur lequel on inscrira 10 images carrées de 14 mm de largeur. Le premier film sera fourni par Gevaert (Belgique) puis par Fuji au Japon.
Mais l’expansion du Japon (Chine, Thailande, Birmanie etc.) amena les Américains à bombarder Tokyo. La branche de Tougodo qui fabrique les appareils photo est détruite. Cette fabrication ne sera reprise qu’en 1947.
Ces petites machines seront construites en grande quantité lorsque le Japon sera sous tutelle des USA. Les GI’s les ramenaient en grande quantité à leur retour au bercail comme cadeau, en tant qu’appareil photo, ou simplement comme gadget.
Le Colly … et les autres !
D’abord les mensurations. 5 cm en largeur et 3,5 cm dans les deux autres dimensions ; 37 g tout nu. Il faut compter 4 g de plus avec les deux bobines et la pellicule !
Une seule vitesse d’obturateur, l’objectif est une simple lentille convexe donnant une distance focale de 30 mm et une ouverture de f/11. Ni la vitesse d’obturateur, ni la mise au point ni l’ouverture du diaphragme ne sont réglables.
Le viseur est un simple morceau de verre ; au dos, une fenêtre rouge permet de lire le numéro imprimé sur le dos de la pellicule.
Le tout arrive quand même à faire une photo !
De nombreuses variations existent, les unes consistant simplement d’un changement de nom ou de forme, les autres d’une petite variation technique. La variante la plus courante consistant à ajouter une position « B » pour faire des photos en pose. Je ne connais personne qui ait exécuté une pose.
Le plus grand nombre de ces appareils seront sous le nom « Hit » mais on dénombre environ 400 spécimens (à la louche). Il y a certainement des collectionneurs spécialisés dans le « Hit »….
Bon dimanche
hmag-
- Prénom : Henri
Photoshop
Re: Tougodo
C'est toujours aussi instructif , merci Henri !
mich42-
- Prénom : Michel
PhotoShop Eléments
Re: Tougodo
Dans les années 60 en France, on pouvait l'acheter que par correspondance à Monaco , la pub disait : "l'appareil des espions", l'objectif était de très mauvaise qualité. De mémoire, il n'y avait aucune marque sur l'emballage du film que l'on ne trouvait pas dans le commerce mais uniquement chez le diffuseur.
Gedeoni 12-
- Prénom : Louy
DXO
Palmarès photo : 2 or 5 argent 2 bronze
Re: Tougodo
mich42 a écrit:C'était la belle époque disait-on !
Oui, certainement, les années 60 les guerres d'Algérie, du Viet Nam, le génocide du Biafra etc...
Gedeoni 12-
- Prénom : Louy
DXO
Palmarès photo : 2 or 5 argent 2 bronze
Re: Tougodo
Merci Henri, ces "appareils espions" sont finalement fascinants eux aussi, moi qui pensais qu'ils existaient surtout dans les films
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Chris Firefly te salue Invité
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