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Yen Camera
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Yen Camera
Yen Camera (No Darkroom Camera)
Foin de nos belles mécaniques. Voici l’appareil le plus rustique qui soit (faisons abstraction des sténopés, qui n’ont pas d’objectif).
Nous avons ici une petite boîte en carton fort de 5x6,5x7,5 cm3.
À l’arrière, une plaque de verre vaguement dépoli sert de viseur ; au-dessus, le long de la plaque une fente permettra de glisser le film.
L’objectif, minuscule ménisque, a une distance focale de 7 cm et une ouverture d’environ f/25 qui lui donne une grande profondeur de champ et dispense de système de mise au point. L’obturateur se réduit à un simple levier, il se referme sous l’action d’un ressort quand on le relâche. C’est plus proche de la pose B que de l’instantané!
Le modèle photographié est luxueux : il dispose en plus d’un viseur réflecteur… totalement inutilisable !
Le tout vendu pour un Yen. D’où son nom.
La surface sensible est une petite coupe de film 35 mm (vendue au début par le belge Gevaert puis après par Fuji) dans un petit châssis à glissière en carton léger.
Prenons une photo. Après avoir visé on glisse le châssis dans la fente et on retire la languette de papier faisant office de volet. On actionne l’« obturateur » en priant les dieux de la photographie de ne pas bouger puis on redescend le volet
Et c’est là que l’on va comprendre la deuxième partie du nom : « No Darkroom » qui signifie « pas de chambre noire ».
Le fabriquant a fourni deux petites cuvettes, l’une rouge et l’autre verte. Deux fioles l’une … rouge et l’autre… vous avez deviné.
On plonge le châssis dans le liquide rouge : c’est le révélateur. Le film se développe dans le châssis en papier. La coloration rouge protège le film d’éventuelles entrées de lumière. On sort ensuite le film du châssis, un rapide rinçage et on plonge le film dans le liquide vert, le fixateur. Il ne restera plus qu’à faire un tirage par contact.
La société Tougodo a été créée en 1930 à Tokyo pour fabriquer les « Yen Camera ». Les photographes ont refusé de vendre ce matériel, le considérant comme un jouet, et surtout parce que le développement/tirage leur échappait. Tougodo se tourna vers les magasins de radio, de jouets, les horlogers et les bazars. Quelques magasins d’usine furent aussi créés.
Les « Yen Camera », rapidement devenues très populaires (Tougodo a sans doute eu des sous-traitants pour pouvoir fournir), furent fabriqués pendant les décennies 30 et 40, avec beaucoup de noms et de variétés. Voire même sans nom.
Tougodo est dans la droite ligne de Kodak: des appareils très peu chers qui deviennent très populaires et permettent à tout un chacun de pratiquer la photographie. Kodak disait "prenez des photos, nous ferons le reste"; Tougodo aurait pu dire "prenez des photos, vous ferez aussi le reste".
À la fin de la guerre, les activités photo reprirent, mais sans la Yen Camera. Le miniature Hit aura lui aussi un grand succès dont je vous parlerai un jour.
Foin de nos belles mécaniques. Voici l’appareil le plus rustique qui soit (faisons abstraction des sténopés, qui n’ont pas d’objectif).
Nous avons ici une petite boîte en carton fort de 5x6,5x7,5 cm3.
À l’arrière, une plaque de verre vaguement dépoli sert de viseur ; au-dessus, le long de la plaque une fente permettra de glisser le film.
L’objectif, minuscule ménisque, a une distance focale de 7 cm et une ouverture d’environ f/25 qui lui donne une grande profondeur de champ et dispense de système de mise au point. L’obturateur se réduit à un simple levier, il se referme sous l’action d’un ressort quand on le relâche. C’est plus proche de la pose B que de l’instantané!
Le modèle photographié est luxueux : il dispose en plus d’un viseur réflecteur… totalement inutilisable !
Le tout vendu pour un Yen. D’où son nom.
La surface sensible est une petite coupe de film 35 mm (vendue au début par le belge Gevaert puis après par Fuji) dans un petit châssis à glissière en carton léger.
Prenons une photo. Après avoir visé on glisse le châssis dans la fente et on retire la languette de papier faisant office de volet. On actionne l’« obturateur » en priant les dieux de la photographie de ne pas bouger puis on redescend le volet
Et c’est là que l’on va comprendre la deuxième partie du nom : « No Darkroom » qui signifie « pas de chambre noire ».
Le fabriquant a fourni deux petites cuvettes, l’une rouge et l’autre verte. Deux fioles l’une … rouge et l’autre… vous avez deviné.
On plonge le châssis dans le liquide rouge : c’est le révélateur. Le film se développe dans le châssis en papier. La coloration rouge protège le film d’éventuelles entrées de lumière. On sort ensuite le film du châssis, un rapide rinçage et on plonge le film dans le liquide vert, le fixateur. Il ne restera plus qu’à faire un tirage par contact.
La société Tougodo a été créée en 1930 à Tokyo pour fabriquer les « Yen Camera ». Les photographes ont refusé de vendre ce matériel, le considérant comme un jouet, et surtout parce que le développement/tirage leur échappait. Tougodo se tourna vers les magasins de radio, de jouets, les horlogers et les bazars. Quelques magasins d’usine furent aussi créés.
Les « Yen Camera », rapidement devenues très populaires (Tougodo a sans doute eu des sous-traitants pour pouvoir fournir), furent fabriqués pendant les décennies 30 et 40, avec beaucoup de noms et de variétés. Voire même sans nom.
Tougodo est dans la droite ligne de Kodak: des appareils très peu chers qui deviennent très populaires et permettent à tout un chacun de pratiquer la photographie. Kodak disait "prenez des photos, nous ferons le reste"; Tougodo aurait pu dire "prenez des photos, vous ferez aussi le reste".
À la fin de la guerre, les activités photo reprirent, mais sans la Yen Camera. Le miniature Hit aura lui aussi un grand succès dont je vous parlerai un jour.
hmag-
- Prénom : Henri
Photoshop
Re: Yen Camera
Cet appareil me fait penser à ces chambres noires que nous avions réalisé en cours de sciences au siècle dernier .
Alors révisons,
"le fil rouge sur le bouton rouge, le fil vert sur le bouton vert .
Si je connaissais le con qui a fait sauté le pont ! ".
J'adore ce nano boitier. C'est vrai que ça ressemble plus à un jouet .
Merci pour cette nouvelle découverte Henri
Alors révisons,
"le fil rouge sur le bouton rouge, le fil vert sur le bouton vert .
Si je connaissais le con qui a fait sauté le pont ! ".
J'adore ce nano boitier. C'est vrai que ça ressemble plus à un jouet .
Merci pour cette nouvelle découverte Henri
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« La critique est aisée, mais l’art est difficile »
Beaud57-
- Prénom : Patrick
Lightroom
Palmarès photo : 3 or 4 argent 5 bronze
Palmarès montage : 1 argent
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